Les 2 erreurs à éviter quand on travaille les ouvertures

Les 2 erreurs à éviter quand on travaille les ouvertures de Julien Song

Le problème des livres d’échecs sur les ouvertures c’est qu’ils vous disent les meilleurs coups à jouer.

Là vous pourriez me dire, mais en quoi c’est un problème ? Tant mieux, si on joue les meilleurs coups, non ?

Et bien non, beaucoup de livres d’échecs vont par exemple traiter une ligne parce que Magnus Carlsen et tous les autres grand maîtres du Top mondial se sont mis à jouer cette ligne.

Mais est-ce que vous jouez contre Magnus Carlsen quand vous lancez une partie sur Chess.com ou Lichess ? Probablement pas !

Alors qu’ils passent une grande partie de leur temps à traiter ces meilleurs coups de grand-maîtres, la plupart des livres d’échecs d’ouverture oublient de parler d’un coup qui est mauvais mais qui est joué par 60% des amateurs en pratique !

La 1ère erreur à éviter est donc simple : quand vous travaillez les ouvertures, ne préparez pas les meilleurs coups, préparez les coups que vos adversaires jouent concrètement en pratique.

La 2ème erreur, je la vois souvent chez bon nombre de mes élèves, ils apprennent par coeur leurs coups d’ouverture.

Là encore, vous pourriez me dire, mais en quoi c’est un problème ? Il vaut mieux connaitre le coup que l’on va jouer, plutôt qu’improviser non ?

Et bien non, au lieu d’apprendre des coups par coeur, vous feriez mieux d’apprendre les idées associées à vos coups.

Pourquoi ça fait une différence majeure ?

Parce que si votre adversaire dévie de la ligne que vous aviez travaillé à l’avance, vous serez totalement démunis si vous avez appris par coeur des coups.

Par contre, si vous avez appris les idées associées à vos coups, vous allez automatiquement vous dire :  » Ah mais en quoi son coup empêche l’idée que j’avais préparé ? « 

Tout de suite, au lieu d’être démuni, vous avez une base de comparaison qui va beaucoup vous aider à trouver le bon coup !

Ces 2 erreurs, je prends soin de les éviter méticuleusement à force de travailler les ouvertures depuis 20 ans.

Citation de la semaine

 » Un livre à lui seul ne peut pas vous apprendre à jouer. Il peut seulement servir de guide, mais le reste doit être appris par l’expérience « 

Jose Raul Capablanca, Champion du Monde d’échecs dans son livre « Chess Fundamentals » (1921) 

Il existe deux types d’apprentissage :

  • l’apprentissage actif (résoudre un exercice, analyser ses parties, etc.)
  • l’apprentissage passif (lire un livre, regarder des vidéos, etc.)

Comme le dit Capablanca, il est important de comprendre que lire un livre à lui seul ne suffit pas.

Pourquoi ? Parce qu’un livre vous permet d’accumuler de la connaissance.

Mais ce n’est pas parce que l’on connait mieux les échecs, que l’on joue mieux aux échecs.

Il est très important de réussir à transformer sa connaissance en compétence, car c’est uniquement ce qui est amené au stade de compétence qui vous permet concrètement de mieux jouer en compétition.

Or, pour transformer vos connaissance en compétence, c’est là qu’il est indispensable de faire de l’apprentissage actif.

Autrement dit, ça ne sert à rien de lire des dizaines de livres sur le pion isolé, c’est peut-être bien une fois, mais après il est très important de tout de suite enchainer avec plusieurs exercices sur le pion isolé, puis de faire des parties en compétition où il y a un pion isolé dans vos parties et de les analyser par la suite pour vraiment sentir les enjeux liés à ce thème.

Mon conseil pour vous est donc simple, prenez un instant pour faire une introspection sur votre routine d’entrainement. Quel est le pourcentage d’apprentissage actif versus apprentissage passif ? Si ce dernier est prépondérant, attention, vous devez vite inverser la tendance !

Ce texte provient de Julien Song. Son site WEB : https://www.juliensong.com

https://www.youtube.com/c/juliensong


Retour en haut