2 conseils pour gagner +300 points Elo en 2023

Voilà 2 conseils pour gagner plus de 300 points Elo aux échecs en 2023 – de Juien Song

Comment est-ce possible de gagner autant de points en si peu de temps ?

C’est rarement le résultat de petites améliorations ici et là, c’est souvent le fruit d’un véritable changement de paradigme dans votre compréhension des échecs.

J’en partage deux qui arrivent à la plupart des joueurs à un moment ou à un autre de leur progression.

1. Pourquoi vous passez à côté de 50% du jeu d’échecs

Quand on apprend les échecs, on nous apprend très vite la valeur des pièces : 1 point pour le pion, 3 pour le cavalier et le fou, 5 pour la tour, 9 ou 10 pour la dame.

Puis on passe ensuite une grande partie de notre première vie de joueur, à considérer tout ce qui se passe sur l’échiquier en fonction de si on va gagner ou perdre des points, en fonction de cette échelle de valeur.

En jouant de cette façon, vous jouez à 50% aux échecs.

L’autre 50% ? C’est quand on découvre la relativité du matériel.

Le matériel n’est pas le seul élément stratégique dans les échecs, loin de là. Et quand on découvre tout ce que l’on peut obtenir sur d’autres éléments stratégiques en investissant un peu de matériel, c’est de toutes nouvelles techniques de jeu que l’on débloque :

  • Sacrifier un pion pour lancer une initiative sur le roi adverse
  • Détériorer volontairement sa structure de pions pour ouvrir une colonne importante pour ses pièces lourdes
  • Rendre du matériel pour gagner de l’espace 

Un changement de paradigme qui peut vraiment amener votre jeu à une autre dimension.

Si vous voulez en savoir plus sur ces techniques, j’ai partagé mon cours vidéo sur ce que j’appelle les transferts de valeur auprès des +110 membres de mon club d’échecs, au sein du quel chaque semaine on organise des streams d’entrainement pour mettre en application ces techniques !

2. Pourquoi les maîtres et grand-maîtres veulent constamment essayer de faire gagner leur adversaire

Un amateur passe la plupart de son temps à regarder ses propres plans.

Un maître ou un grand-maître, lui, ne passe que 50% de son temps à faire cela.

L’autre 50% ? Il le passe à essayer de deviner les plans de son adversaire et à les parer en avance.

On appelle cela la prophylaxie.

Là vous pourriez me dire, mais c’est donc ça le changement de paradigme ? Juste faire attention aux plans de son adversaire ?

Oui, sauf que ce n’est pas si simple que cela, car faire attention aux plans adverses, c’est avoir une certaine empathie ainsi qu’une forte capacité à ne pas se considérer comme le centre de l’attention.

Ca demande énormément d’humilité que d’être convaincu que votre adversaire a aussi le droit de jouer des bons coups et de vous poser des problèmes.

Quand vous parvenez à faire ce changement d’état d’esprit, vous vous prenez tout d’un coup beaucoup moins de tactiques, vous avez tout d’un coup toujours un coup d’avance.

Mon conseil pour commencer à appréhender ce thème, l’un des plus complexes aux échecs, lancer deux, trois parties rapides sur une plateforme de jeu et essayer de les jouer en vous concentrant sur la prophylaxie. Vous allez voir que vous allez penser à des choses auxquelles vous n’avez jamais pensé !

Citation de la semaine

J’aimerais apporter une perspective toute différente sur une citation déjà mentionnée dans cette newsletter.

 » La tactique c’est de savoir quoi faire quand il y a quelque chose à faire. 

La stratégie c’est de savoir quoi faire quand il n’y a rien à faire « 

Xavier Tartakower (Grand Maître, un des meilleurs joueurs du monde dans les années 1920-1930) 

Cette célèbre citation de Tartakower illustre les difficultés de la stratégie. Quand il y a une fourchette ou un clouage qui gagne du matériel, on s’empresse de la jouer. Mais quand il n’y a rien de tout cela, et que la bataille de tranchées doit continuer, il est souvent difficile de savoir quoi faire.

Vous connaissez sans doute des dizaines de concepts stratégiques : pion isolé, paire de fous, percée, sacrifice de qualité, etc. Mais comment savoir quel concept stratégique utiliser et dans quelle situation ?

Beaucoup des élèves que j’ai coaché sont très à l’aise quand on parle de tactique, mais dès qu’on parle de stratégie, ils sont perdus, ne sachant pas comment analyser la position et quoi en faire.

Quel dommage lorsqu’on sait que dans probablement 70-80% des positions que l’on joue, il n’y a pas de tactique particulière et qu’il faut réfléchir stratégiquement !

Le texte provient de Julien Song – https://www.juliensong.com/ – https://www.youtube.com/c/juliensong

Retour en haut