2 conseils pour mieux calculer aux échecs 

Voilà 2 conseils pour mieux calculer aux échecs – de Julien Song

1. Pourquoi vous ne progressez pas en calcul

Comment progresser sur quelque chose que l’on n’arrive même pas à définir ?

Beaucoup de joueurs confondent tactique et calcul. Si certes, la tactique implique souvent du calcul. Il peut y avoir du calcul sans forcément de tactique. Ces deux termes se recoupent mais ne sont pas strictement équivalents.

La tactique, c’est une séquence de coups en général forcés de 3/4 coups après laquelle vous gagnez du matériel.

Le calcul, c’est tout le processus de réflexion durant lequel vous anticipez une séquence de coups à l’avance pour trouver un coup à jouer.

De ce fait, quand on travaille strictement le calcul, on ne parle plus de clouage, de fourchette ou encore de découverte.

Quand on travaille le calcul, il y a des méthodes bien précises qui existent et qu’il est important d’entrainer telles que l’ordre de coups, la comparaison, la résolution de problèmes et le processus d’élimination.

Si vous voulez en savoir plus sur ces méthodes, j’ai partagé mon cours vidéo sur le calcul auprès des +110 membres de mon club d’échecs, au sein du quel chaque semaine on organise des streams d’entrainement pour mettre en application ces méthodes !

2. Pourquoi travailler le calcul peut vous faire régresser

Quand on travaille le calcul, on passe souvent des heures à anticiper des séquences de coups à l’avance.

C’est très satisfaisant, et très souvent le premier réflexe en compétition, c’est de vouloir appliquer cela.

Je vois pleins de joueurs qui commencent alors à tout calculer dans leurs parties juste pour le plaisir de calculer, dans le seul but de se donner bonne conscience et de montrer que leur entrainement porte ses fruits.

Mais attention, il ne faut jamais oublier que le calcul est un moyen et non une fin en soi.

Le calcul, ce n’est jamais quelque chose qui doit venir en premier (sauf si la séquence de coups est forcée).

C’est la stratégie qui doit dicter le pas, puis le calcul vient après, et uniquement après, comme un moyen au service de votre stratégie.

Si vous calculez sans but précis, non seulement vous allez dépenser beaucoup de temps, mais en plus vous allez jouer en naviguant à vue, sans aucune boussole.

Citation de la semaine

 » La tactique c’est de savoir quoi faire quand il y a quelque chose à faire. 

La stratégie c’est de savoir quoi faire quand il n’y a rien à faire « 

Xavier Tartakower (Grand Maître, un des meilleurs joueurs du monde dans les années 1920-1930) 

Cette célèbre citation de Tartakower illustre les difficultés de la stratégie. Quand il y a une fourchette ou un clouage qui gagne du matériel, on s’empresse de la jouer. Mais quand il n’y a rien de tout cela, et que la bataille de tranchées doit continuer, il est souvent difficile de savoir quoi faire.

Pourtant, la plupart des élèves que j’ai coaché trouve que ce n’est pas pour autant que la tactique c’est quelque chose de simple !

Personne ne vient taper sur votre épaule lors de la position critique pour vous chuchoter dans l’oreille : « Attention là, il y a une fourchette qui gagne une pièce pour toi ! »

Alors comment faire ?

En fait, pour chaque thème tactique, un signal faible lui est associé. Le signal faible, c’est quelque chose qui est présent avant même que la tactique ait lieu et en le repérant en amont, vous vous donnez l’opportunité de trouver la tactique avant qu’il ne soit trop tard.

En connaissant et en repérant ces signaux faibles, vous saurez enfin, comme Tartakower, « quand il y a quelque chose à faire ».

Texte de Julien song – site WEB : https://www.juliensong.com/ – https://www.youtube.com/c/juliensong

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