3 CONSEILS pour PROGRESSER aux échecs

Voilà 3 conseils pour lancer votre progression aux échecs en 2023 – de Julien Song

1. Pourquoi vous devriez arrêter de faire cela quand vous jouez en ligne

Je vois beaucoup de joueurs qui se lancent dans des séries de parties sans fin en ligne. Emportés par l’adrénaline, la joie, la colère, ils enchainent parfois des dizaines de parties sans but précis.

Et si vous transformiez ce côté addictif en quelque chose de vertueux ?

Avant chaque nouvelle partie, au lieu d’appuyer immédiatement sur « Nouvelle partie », je vous conseille d’analyser la partie, de repérer des erreurs, et d’identifier des choses à améliorer pour la prochaine partie et uniquement après de lancer une nouvelle partie.

Cela a 3 bénéfices qui vont permettront d’améliorer vos résultats :
– Eviter d’être emporté par les émotions d’une défaite qui vous font prendre des décisions impulsives lors de la partie suivante
– Ressortir de chaque session de jeu avec des apprentissages
– Prendre une pause entre chaque partie alors que les autres joueurs vont se fatiguer à enchainer des dizaines de parties à la suite

Si vous voulez en savoir plus sur comment bien analyser une partie, chaque semaine j’organise des streams d’entrainement où je montre comment j’analyse des parties des joueurs du Top mondial et voir ce qu’on peut en apprendre auprès des +110 membres de mon club d’échecs !

2. Pourquoi vous ne progressez pas alors que vous travaillez davantage les échecs

La performance sportive, ce n’est pas une usine à produire des gâteaux.

Dans une usine à produire des gâteaux, plus vous travaillez, plus vous produisez de gâteaux.

Dans la performance sportive, plus vous travaillez, plus vous vous attendez à avoir de meilleurs résultats et c’est souvent là que les problèmes apparaissent.

Car quand on est dans l’attente de résultats, on approche souvent chaque nouvelle partie ou compétition en se disant : « Il faut que je gagne cette partie, car j’ai pas travaillé autant pour rien ! »

Cela peut avoir tendance à crisper votre jeu. Or, la performance sportive passe toujours par une forme de lâcher-prise, de relâchement. Demander aux plus grands champions ce à quoi ils pensaient quand ils étaient entrain de réaliser leur plus grand exploit, ils vont répondront souvent : « A rien, j’étais juste dans l’instant ! »

Alors si vous travaillez dur, faites vous confiance, lâchez les chevaux, n’ayez pas peur de faire une erreur, ne cherchez pas à tout contrôler et laissez naturellement exprimer tout ce que vous avez réussi à construire.

3. Pourquoi vous allez sans doute arrêter les échecs d’ici quelques mois

Les statistiques le montrent ! Beaucoup de joueurs arrêtent après quelques mois, car le jeu d’échecs est tellement complexe que même si vous travaillez, la corrélation entre votre travail et l’amélioration de vos résultats est rarement immédiate.

C’est pour cela que pour former un bon joueur d’échecs, il faut probablement plusieurs années.

L’enjeu n’est donc pas tellement de réussir à travailler à court terme, mais plutôt de réussir à continuer à travailler sur plusieurs années.

Cela fait 20 années que je cherche à trouver l’énergie et la motivation de continuer à étudier ce jeu. Le meilleur moyen a toujours été pour moi de faire de cette activité solitaire quelque chose d’amusant à faire à plusieurs.

Trois solutions :
– Trouver des partenaires d’entrainement
– Prendre les services d’un coach personnel
– Franchir les portes d’un club physique ou en ligne

Transformer un projet solitaire en un projet collectif où vous avez l’impression de faire partie d’un tout, c’est l’un des secrets pour réussir à continuer à progresser aux échecs.

Citation de la semaine

 » C’est mon style d’emmener mon adversaire et moi-même sur des terrains inconnus. 

Une partie d’échecs n’est pas un examen de connaissances, c’est une bataille de nerfs « 

David Bronstein (Grand Maître, Challenger au titre de Champion du Monde en 1951) 

Je vois beaucoup de joueurs qui tombent dans le syndrome du rat de bibliothèque. Ils passent des heures à lire des livres, ranger leurs connaissances dans des dossiers et sous-dossiers.

Mais attention, ce n’est pas parce que vous avez plus de connaissances que vous jouez mieux aux échecs.

L’enjeu est de réussir à transformer ces connaissances en compétences actionnables en compétition.

Pour cela, il faut réduire la quantité d’apprentissage passif (livres, vidéos, etc.) et augmenter la quantité d’apprentissage actif (exercices devant l’échiquier, parties d’entrainement, etc.) au sein de votre routine d’entrainement.

L’apprentissage actif est le meilleur moyen de développer des réflexes. Des réflexes sufffisamment solides pour qu’ils soient présent lors de la bataille de nerfs qu’est la compétition d’échecs.

Texte de Julien song – site WEB : https://www.juliensong.com/ – https://www.youtube.com/c/juliensong

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